La flambée des infections et l’augmentation des hospitalisations ont encore une fois mis la pression sur les services hospitaliers. Dans ce contexte sanitaire dégradé, la Banque de France s’attend néanmoins à ce que la croissance s’accélère en décembre, sous réserve de l’évolution de la pandémie. Le produit intérieur brut devrait être en hausse de 0,75 point par rapport à son niveau d’avant-crise. Face à la menace de la variante Omicron, le Gouvernement a annoncé une salve de nouvelles règles sanitaires à l’approche des fêtes de fin d’année : fermeture des discothèques, renforcement du télétravail, accélération de la vaccination pour les jeunes. Ces mesures devraient avoir un impact relativement limité sur l’économie française, compte tenu du poids des secteurs soumis à fermeture dans le produit intérieur brut français. Ainsi, La croissance française devrait être épargnée dans les semaines à venir sauf annonce d’un nouveau resserrement. Dans ce contexte, les entreprises anticipent une reprise de l’activité en décembre. Cependant, des incertitudes demeurent dans des secteurs déjà fortement touchés par la pandémie, comme l’hôtellerie-restauration, l’aéronautique et les loisirs. Pendant ce temps, les services stimulent la croissance et l’industrie retrouve un peu de couleur, bien que la pandémie continue de perturber les chaînes d’approvisionnement. En France, la part des entreprises de l’industrie exprimant des difficultés a continué d’augmenter entre octobre et novembre, passant de 56 % à 57 %. Dans le secteur du bâtiment, la montée des tensions est également forte. Enfin, sur une note positive, les voyants sont au vert sur le marché du travail. L’emploi dans le secteur privé a de nouveau augmenté, de 0,5 %, au troisième trimestre, représentant 95, 200 créations nettes d’emplois selon l’INSEE. L’emploi public progresse également : +0,2 % (+13 000 emplois).
Le marché de l’immobilier de bureaux, renforcé par la reprise économique, évolue favorablement mais avec prudence. Les entreprises ont encore du mal à évaluer leurs besoins immobiliers au moment où le Gouvernement, face à la 5ème vague, les incite une nouvelle fois à privilégier le travail à distance. Quant au marché de l’investissement, il reprend du poil de la bête en cette fin d’année et on peut s’attendre à égaler voire dépasser les volumes investis en 2020.